Adam Lower

Nom :Lower

Prénom : Gabriel officiellement, mais on le connait sous le nom de Adam

Surnom : /

Age : 23 ans, vampiriquement parlant également (oui c'est un bébé vampire XD)

Jour de naissance : 30 Décembre

Sexe : Masculin

Race : Vampire

Clan : Sonnes Einheit

Profession : Aucune, à part membre actif de Sonnes Einheit. La lumière du jour relativement désagréable pour lui l'empêche d'avoir un travail véritable.

Lieu de vie : Schwefelsländer Est, Trockenstadt

Physique :

A première vue, d’aucuns pourraient affirmer qu'Adam se prête physiquement aux traits vampiriques. Sa peau d’une pâleur de cygne témoigne d’une faible exposition au soleil. Cela ne tient en vérité que de son étique. Un noble se doit d’avoir le teint couleur de lys afin de montrer au monde qu’il ne travaille guère dans les champs. Il émane de lui une prestance naturelle et omniprésente, ce qui lui confère une certaine froideur. Sa stricte éducation a fait de Adam un homme dont la droiture est le maître mot, tant au niveau de la posture qu’au niveau moral.
Le jeune garçon est assez grand, fier descendant des grands Vikings de son pays de Suède, du moins c’est ce qu’aime à raconter la famille royale au bas peuple qui la magnifie telle une légende. Sa taille fine lui confère une certaine grâce peu présente chez la gente masculine, aussi lui prête-t-on quelque traits androgynes, mais tout de même assez peu présents. Ainsi pourrait-on le qualifier de frêle.
Adam est cependant relativement beau garçon, malgré son visage de marbre. Ses cheveux d’un blond très clair mettent en évidence ses yeux couleur de jais, dans lesquels on y lisais jadis, du temps de la grandeur de la famille Lower, une autorité peu commune ainsi qu‘une mélancolie amère. Aujourd’hui ses prunelles ne sont plus que feu, roc, glace, elles ne reflètent plus que cette fougue vengeresse.

Caractère :

Adam est disons… Assez peu facile à vivre, contrairement à sa jumelle. Derrière son visage d’ange, c’est un jeune homme peu sociable à l’humeur changeante, qui n’apprécie guère la compagnie, même de ses compères humains. Il est froid, distant , peu bavard, et rares sont les moments où il daigne faire un sourire. Extérieurement parlant, c’est une statue de marbre inébranlable. Jamais le jeune homme ne viendrait à se confier, et encore moins à avouer ses faiblesses.
Ce n’est qu’une façade de pierre qu’il construit pour tenter de se protéger. Isole-toi et rien ne t’atteindra…Intérieurement, Adam se soucie réellement des autres, du moins en ce qui concerne les humains. La lâcheté et l’abandon sont des défauts qu’il a en aversion.
Quelques ombres au tableau néanmoins pour le jeune garçon, il déteste les contacts physiques, surtout lorsque ce n’est pas lui qui les a initiés, possède un sale caractère et un franc parler dérangeant, mais aussi et surtout, il a beaucoup de mal à estimer une personne à la culture passablement limitée.
La seule personne avec qui Adam montre sa facette la plus agréable, n'est autre que sa jumelle Elizabeth qu’il aime d’un amour fort et quasi passionné. Les mauvaises langues de Suède parlèrent même d'un amour incestueux...Qui sait, peut-être ont-elles raison ?

Don : Don d'empathie, Adam a la faculté de capter les émotions des autres personnes

Pouvoir spécial : /

Relations : Adam ne porte pour son père que de la froide indifférence, mais une certaine colère envers sa mère qui ne put l'aider et qui fut absente pendant tant d'années à ses côtés. La seule vraie relations qu'il entretient est celle qu'il a avec sa jumelle, Elizabeth.

Histoire :

Chapitre I : La Genèse

- Monsieur ! C’est un garçon !

- Et bien ainsi le ciel aura choisi la destinée de la famille Lower. Elle sera sur le trône.

- Ainsi qu’une fille …

- Ah … et bien soit.

Le Duc Ulrich Lower, cousin du Roi de Suède, raccrocha le téléphone et jeta un regard amoureux sur la photo de son épouse posée sur son bureau de merisier. Ils avaient tous deux ardemment désiré un enfant, qui peina à venir, le couple Lower avait fini par attendre six longues années avant de pouvoir enfanter. A l’autre bout du téléphone, le docteur privé de la famille de Suède raccrocha, et posa une œillade bienveillante sur le poupon blond que tenait la Duchesse Anja.

- Monsieur le Duc semblait ravi d’apprendre la nouvelle, dit alors le docteur Herdan dans un sourire.

- Quoi donc, que son enfant est un garçon …? Demanda-t-elle d’une voix triste et relativement déçue.

- Oui… finit par dire Herdan après hésitation.

- Et pour Elizabeth ?

L’homme ne répondit pas. La jolie Anja reporta son regard plein d’amour sur ses bébés. Son unique souhait était de ne pas faire de fausse couche, d’accoucher d’un enfant en bonne santé. Qu’il soit du sexe fort ou faible, peu importait. Ils étaient le fruit de leur amour. Pour le Duc Ulrich, Gabriel était la promesse d’asseoir un jour peut-être la lignée Lower sur le trône, et d’assurer sa descendance mâle qui perpétuerait le nom prestigieux de la famille. Tandis qu‘Elizabeth n’était qu’une main à offrir à un futur noble, qui lui arracherait des terres. La duchesse se força à ne pas y penser, sinon à la joie qu’elle éprouvait en sentant les petites mains des nourrissons serrer de toutes forces ses doigts frêles.

- Ils ne manquent pas de vigueur, répliqua le docteur avec un enthousiasme non caché.

- Il leur faudra s’accrocher dur, mes pauvres petits, murmura sa mère dans un élan de tristesse et d’amertume.

La nouvelle parcoura le pays dans la journée, la nation voyait d’un bon œil ce petit héritier que n’avait pas le Roi Gustave III de Suède. Les journaux se posaient dores et déjà la question. Etait-il possible que ce nouveau-né se retrouve à la tête du pays ? Rien n’en était moins sûr. A l’autre bout de la capitale, le Roi de Suède cueillit la nouvelle avec une déception non cachée. Son cousin, dont l’ambition première ne se limitait qu’à posséder le trône, avait finalement réussi à concevoir un héritier. Gustave posa ses yeux pensifs à travers l’immense baie vitrée de son bureau, accrochant son regard vide au mouvement des branches de l’arbre roussi par l’Automne. En face de lui, l’un des Ministres probablement touché par les questionnements internes de son Roi se décida à prendre la parole.

- Sa Majesté n’a rien à craindre. Nous sommes après tout dans une Monarchie aimée du peuple, le fils de votre cousin ne prendra le trône ni par le sang ni par la révolte.

- Certes non. Mais son père est un marionnettiste de talent…

- Nous en sommes avertis n’ayez crainte, il est guère probable que nous tombions dans un des pièges de ce vieux loup, rétorqua le Ministre dans un rire fébrile.

- La question n’est pas là, répliqua Gustave en tournant la tête dans un soupir. Je crains que ses ambitions ne lui fassent perdre la tête. Son enfant se trouve être le seul héritier direct si jamais…

- … Ne vous inquiétez pas, votre deuxième fille sera sur le trône.
- Oui…Mais la nation semble pleinement accueillir ce petit Gabriel.

- Est-il possible que le Duc Ulrich ait fourvoyé les journaux ?

- Je l’ignore…

Chapitre II : La Dauphine et le jeune Duc

- Sir Gabriel ! Sir Gabriel ! Mais où est-il donc passé ?

- Vous ne le trouverez pas ici, Monsieur Estov. Il me semble qu’il est parti faire une balade à cheval, répondit une domestique au visage frais qui passait dans le coin.

- Une balade ? Rétorqua le précepteur l’air offensé et les yeux ronds. Pourtant il sait bien que c’est l’heure de son cours de mathématiques.

- Peut-être est-ce pour cela qu’il est parti, dit-elle amusée.

- Se pourrait-il que la jeune Dauphine soit ici ?

- Oui, comment le savez-vous ? Demanda la jeune femme interloquée.

- C’est inévitable. Chaque fois qu’il croise sa cousine ils ne peuvent s’empêcher de rivaliser…

A des mètres de là, le petit Gabriel âgé de douze ans déjà se penchait d’avantage sur sa monture d’un noir d’ébène afin que son cheval galope de plus en plus vite. Il sentait le vent lui fouetter le visage, le froid lui mordre les joues qui rosissaient sous l’effet de la bise glacée, mais plus encore, cette joie suprême et intense qu’était la compétition avec sa chère cousine.

- Plus vite, plus vite Björn ! Dit-il à son cheval plein de fougue. Plus vite, on va gagner !
- C’est ce que tu crois !

Un autre cheval au pelage gris vint galoper à ses côtés, à présent sérieux prétendant au titre du premier arrivé. Les arbres alentour défilaient à une vitesse folle dans une immense prairie seulement occupée par les deux enfants sur leurs chevaux. Gabriel tenta une œillade vers sa cousine éloignée, sa chevelure dorée volant au vent l’hypnotisa quelques secondes avant de se concentrer de nouveau sur la course. Il ne restait plus que quelques mètres avant la barrière de bois vermoulue marquant l’arrivée. Sa victoire était proche, si proche, tellement palpable.

- J’ai gagné ! Scanda alors la petite Dauphine.

Gabriel arriva une demi seconde après sa cousine, l’air furibond et le regard colérique. Il fronça les sourcils quelques instants avant de tenter de prendre un visage impassible, tels étaient les usages de politesse entre nobles.

- Jolie course, Rebecca.
- PRINCESSE Rebecca, rétorqua la blondinette d’un ton certain.
- Jolie course, PRINCESSE casse-pieds.
- Hé !

Gabriel mit un pied à terre sans prendre garde aux éclairs que lui lançait sa cousine, et caressa d’une main douce son destrier. La jeune Rebecca âgée également de douze ans fit de même avant de récupérer les rênes de son cheval.

- D’abord, t’es pas une princesse, t’es la Dauphine. Les princesses ce sont celles qui contrôlent une principauté.

- Je suis une princesse si je veux !

- Si tu veux, rétorqua Gabriel dans un mouvement d’épaules indifférent.

Rebecca soupira. Sans doute était-elle lasse de ces disputes éternelles d’avec son cousin. Il aurait été plus facile de l’apprécier, si Gabriel n’avait pas la tête farcie des médisances de son père. Les deux enfants reprirent alors le chemin des écuries, à pied cette fois, tenant les rênes dans leurs mains blêmes.

- Papa dit qu’un jour, je serai Reine.

- Il se trompe. Tout le monde sait que seul un homme peut assurer cette fonction.

- N’importe quoi !

- Mais si… Et ce sera moi.

Les voix enfantines s’élevèrent dans les airs au fil du chemin. Le petit Gabriel se voulait toujours plus arrogant, toujours plus sûr de lui, toujours plus autoritaire, lorsqu’il se trouvait en compagnie de sa cousine. Quant à elle, la petite ne cessait de le narguer au sujet du trône de Suède. Ce n’était là à vrai dire, que les paroles de grandes personnes dans la bouche des enfants. Chacun était comme endoctriné, on leur promettait un pouvoir futur, voilé par une certaine hypocrisie. Il ne fallait pas se nouer d’amitié avec le cousin, ni tisser une complicité avec la cousine, néanmoins les visites familiales étaient obligatoires, en bonne et dues formes. Des obligations politiques, diplomatiques et morales, qui pesaient déjà de tout leur poids sur le dos des enfants. Dans le fond, malgré tous ces bourrages de crâne, Gabriel appréciait réellement Rebecca, et il restait persuadé que c’était réciproque. Il n’avait en effet pas tord.

Les années passèrent, et chaque jour était encore plus propice à convaincre Gabriel qu’il était fait pour être sur le trône. Son père s’y employait si ardemment, son éloquence et son charme étaient si naturels, qu’il n’avait guère de mal à endoctriner son fils. Pourtant il survivait encore ce petit pincement au cœur chaque fois que Gabriel voyait Rebecca. A l’aube de ses quinze ans, ses pics acérés et ses remarques négligentes vis à vis de cette dernière se faisaient moindres. Il lui arrivait parfois de se surprendre à contempler la beauté de sa cousine. La peau d’un blanc immaculé mais d’une douceur de neige, ses longs cheveux blonds se balançant au rythme de ses hanches, et ses yeux azurés remplis d’étoiles murmurant des merveilles angéliques, faisait d’elle la plus belle des séraphins. Gabriel se sentait rougir lorsqu’il était en sa compagnie, mais étrangement, il remarqua que Rebecca n’osait poser les yeux sur lui.

La Dauphine avait en réalité une grande sœur de cinq ans son aîné, mais dont les capacités mentales retardées l’empêchaient grandement de prendre les rênes du pouvoir. Ainsi Rebecca était fortement pressentie comme digne héritière du Royaume de Suède. Bientôt le Duc Ulrich remarqua les œillades timides entre les deux tourtereaux, ce qui fit germer en son esprit quelque idée saugrenue, au grand désespoir de la Duchesse. Rapprocher Gabriel de Rebecca serait le rapprocher du trône. Il oeuvra dès lors pour que les deux jeunes gens se voient de plus en plus, comblant le temps libre de son fils unique en visites à la Dauphine Rebecca.

Ainsi les deux jeunes gens se voyaient régulièrement, et malgré le lien qui les unissait, cousins au deuxième degré, ils ne purent renier leurs sentiments l’un envers l’autre. Le Roi Gustave III de Suède désapprouvait fortement cette amourette, n’ayant aucune confiance en son cousin Ulrich, mais les supplications de sa douce et belle Rebecca firent qu’il finit par donner son accord. Elle semblait si amoureuse et si pleine de vie en la présence de Gabriel, qu’il lui était au final impossible de l’interdire de le revoir. En outre, le jeune Duc semblait lui aussi épris d’un amour sincère pour la belle, et d’aucuns ne pouvait affirmer que cette liaison était fourbe, tant elle véritable et pure.

Chapitre III : L’hyménée sanglante

Les années passèrent d’avantage, sans que l’amour de Gabriel et Rebecca ne s’use. Le jeune Duc alla un jour demander la main de la Dauphine au Roi Gustave, qui voyait d’un œil bienveillant Gabriel, si différent de son père. Il hésita cependant, du fait de son cousin Ulrich qui devait sans doute se délecter de voir sa progéniture asseoir le pouvoir de la famille Lower, mais il lui semblait néanmoins injuste de punir de jeunes innocents. Et malgré leurs liens familiaux, pourtant éloignés, le Roi de Suède finit par accorder la main de sa fille, tant il savait que celle-ci se serait laissée mourir si elle ne pouvait vivre aux côtés de son bien-aimé.

Le mariage eut donc lieu. Les festivités allèrent bon train, le luxe était omniprésent, les fleurs par milliers, les bougies par centaines. Tout n’était qu’or et argent, voiles blancs et colombes. Le pays entier célébra l’union de Gabriel II Lower et Rebecca II de Holstein, Dauphine de Suède. Le bonheur était à son apogée, et le jeune duc faisait la sourde oreille face aux propos de son père, qui ne cessait de lui affirmer qu’il était fait pour la couronne. Deux ans plus tard, le Roi Gustave III décéda suite à un cancer fulgurant. Ce furent alors les funérailles qui furent célébrées, dans la plus grande douleur. Le cœur et la mine grimaçants, Rebecca accéda au trône ainsi que Gabriel. Les charges royales étaient lourdes et pénibles, le jeune garçon ne se sentait pas l’âme d’un Roi mais cela était sans compter la pression de son père sur ses épaules. Ce dernier proposa de ce fait à son fils un Conseiller, Lord Erik dei Hesse, brillant politicien polyglotte, à la mine pâle et à la silhouette frêle, qui d’après son père, n’était disponible que le soir venu. Ainsi le nouveau Roi ne voyait son Premier Conseiller qu’au coucher du soleil, ce qui après tout était une heure favorable aux amples discussions portant sur le pays. Gabriel noua certains liens avec Erik dei Hesse, qu’il considérait comme un second père.

Un soir où Gabriel rentra fatigué dans la chambrée royale, il retrouva sa chère et tendre bien-aimée Rebecca endormie sur le lit. Ses longs cheveux blonds étendus sur les draps de soie faisaient d’elle un véritable tableau idyllique. Gabriel remarqua néanmoins d’inhabituel dans le sommeil de sa douce. Sa peau de lait semblait s’être glacée d’elle-même, et aucun souffle aussi léger soit-il ne semblait s’échapper de ses lèvres blêmes. Le jeune garçon s’approcha d’elle, la respiration coupée et le cœur cadencé, puis finit par s’asseoir sur le lit, sans un mot. Il posa sa main sur celle de Rebecca, si froide que son réflexe fut de l’enlever immédiatement. Des larmes chaudes lui montèrent alors aux yeux, perles humides de tristesse mêlées de rage, tandis que ses doigts frêles remontèrent lentement vers le cou de son épouse sur lequel il sentit la marque d’une morsure. Sa tristesse empoigna son cœur d’une telle force qu’il pouvait le sentir éclater dans sa poitrine. Pour la dernière fois, il étreignit Rebecca, sentant son corps alourdi par le poids de la mort pendre inerte dans ses bras.

Chapitre IV : La félonie du Duc

Peu après les funérailles de la Reine, Gabriel ordonna que l’on questionne tous les membres du château, que l’on interpelle tous les suspects, que l’on fouille tous les recoins du Palais. Bientôt ses doutes se portèrent sur le conseiller Erik, qui pourtant oeuvrait activement à retrouver l’assassin probablement vampire. Lorsqu’il en parla à son père, celui-ci lui affirma que tout cela était ridicule. Une fois de plus, son éloquence était telle que Gabriel se laissa embobiner. La vie du jeune Roi se tarissait de jour en jour, la déprime avait gagné son entrain d’antan. On murmurait au château que le jeune Gabriel II se laissait mourir afin de rejoindre sa défunte épouse.

Un soir alors qu’il se sentait d’humeur lasse, Gabriel alla s’isoler pendant plusieurs heures dans une pièce, le silence d’Elizabeth semblait lui porter le dernier coup dans sa mort lente. Soudain deux visiteurs viennent briser sa solitude. Son père suivit du Conseiller entra dans la pièce. Etrangement, le Duc Ulrich avait perdu toute part d’affection paternelle dans son regard. Plus aucune once de fierté pour son fils, ni même d’humanité, il n’y avait de place que pour le mépris mêlé d’une certaine indifférence.

- Tu as joué ton rôle, Gabriel. La pièce s’arrête ici.

- De quoi me parlez vous père ? Demanda-t-il l’air étonné et méfiant.

- J’ai décidé de couper les fils de la marionnette. Tu ne m’es plus d’utilité. A présent que ta santé se détériore grandement, tu vas pouvoir te retirer.

Gabriel se leva d’un geste brusque, soutenant le regard de son père qui ne cillait pas. Il n’y comprenait rien, et pourtant les paroles de feu Gustave III lui revinrent en tête. Ses avertissements dont il n’avait pas prêté attention prirent en cet instant tout leur sens. Son père s’était donc servi de lui ? De son propre fils ?

- La Reine, et à présent le Roi, rajouta Ulrich.

- Je dois avouer que le sang de la Reine Rebecca était aussi doux que son joli visage, dit alors Erik.

- Alors c’était bien vous qui … ?

- Et dire qu’on vous dit intelligent, rétorqua le vampire.

Le jeune Roi serra ses poings afin d’exorciser sa fureur. A cet instant même, son souhait le plus cher était encore d’étrangler celui qui se prétendait être son père et son acolyte vampirique. Tous deux avaient une mine réjouie et satisfaite, intensifiant l’impuissance de Gabriel à la santé frêle.

- Vous aviez tout calculé ? Demanda-t-il à son père.

- Tout…Excepté le décès de mon cher cousin. A vrai dire je pensais m’en charger moi-même. Mais il faut croire que le destin fait bien les choses.

Un silence pesant s’installa dans la salle, durant lequel Gabriel fusilla son père du regard.

- Soit donc. Faites ce que vous avez à faire. Tuez-moi à présent. C’est le trône que tu veux, n’est-ce pas ?

- Exactement. Mais je ne me montrerai pas aussi intransigeant avec mon seul fils. Erik ?

- Je m’en charge… Majesté…

Le cœur battant, Gabriel regarda son Conseiller autrefois fidèle s’approcher de lui, l’air nonchalant. Ce dernier passa avec volupté sa langue sur ses lèvres blêmes avant d’agripper avec force le poignet du Roi. Sa dextérité semblait venir d’un autre monde, Gabriel ne pouvait riposter, tant la vigueur de la créature le subjuguait. Il sentit alors quelque chose entrer dans son cou, des dents acérés percer sa peau de lys, suivit d’une douleur peu commune. Dans un gémissement, Gabriel se laissa sombrer dans les méandres du rituel du vampire. Quasiment inconscient, Erik lui força alors à boire ce qui s’avérait être un liquide rouge. Un trou noir s’ensuivit.

Combien de temps avait-il dormi ? Une heure, deux, trois ? Quoiqu’il en soit Gabriel se réveilla sur un lit quelque part dans une chambrée du château. La seule lueur résidait dans la lumière faible de quelques bougies fixées au mur, faisant danser une ombre sur la silhouette assise d’Erik, surveillant son nouvel Infant.

- Comment te sens-tu ?

- Qu’est-ce que… un rêve ?

- Les Schwefelsländer tu connais ?

- …Quoi ? Demanda Gabriel encore à moitié endormi.

- Les Schwefelsländer. A présent que tu es mort aux yeux de la population, il te faudrait une terre d’exile. Une terre faite pour les créatures comme toi, comme nous.

- Le peuple pense que je suis mort ?

- A vrai dire, tu es mort tout court, dit alors Erik en se levant de sa chaise dans un bruissement.

Les yeux vides de Gabriel se fixèrent au-devant de lui. Son père, Erik, le coup de crocs, le cœur qui ralentit, le froid qui s’installe dans chaque partie du corps, le goût du sang dans la bouche. Gabriel, un vampire. Son père avait tout manigancé, feint la mort de son propre fils pour s’approprier le monde. Et …

- Elizabeth ?
- Partie …

- Où donc ? Dans ces terres étranges ?

Le vieux vampire hocha la tête. Ainsi Gabriel quitta son pays malgré lui, à la recherche de cette terre légendaire. Il se purifia de son nom, lourd passé aux blessures incurables, et se renomma Adam. Erik le prit sous son aile durant près d’un mois, le mettant en garde contre sa potentielle perte d’humanité. Il lui parla alors de Sonnes Einheit, composé d’un groupe vampirique mais aussi humain fort particulier. Puis un jour…

- Elizabeth…

***

L'histoire parallèle de la jumelle à venir '^^

Goddag et bienvenue à toi, jeune vampire !

J'apprécie beaucoup ta fiche, très complète et détaillée, qui permet de bien cadrer le personnage, en plus de lui fournir un passé intéressant.

Adam Lower a écrit:: Les informations télévisuelles se posaient dores et déjà la question.

Je doute de l'existence de la télévision, bien que ce forum ait une orientation steampunk (une proposition d'hologramme ayant été refusée pour un autre personnage, Masque, je crois). Ceci dit, rien de rédibitoire !

L'histoire se lit très bien, et en plus ce personnage nous permet, à nous Humanis "ptits cinglés" extrémistes de courir autre chose que les lièvres. On comprendra bien qu'exorciser un lièvre puisse être lassant... Razz

Sur ce, bon futur jeu ^^

Bon, j'me permets de faire un p'tit tour ici, hein !

Bon, déjà, bonsoiiir et bienvenue ici !

J'ai bien aimé ta fiche, c'était chouette à lire. Et franchement, j'ai pas grand chose à redire... Sauf ! ( Ah ton avis, d'ou me viens cette réputation de chieur ?) Sauf un point... Pas très important, mais bon.

Nous somme au XIX ème siècle. Le téléphone en est à ces débuts et la télé... Bah... Y'en a pas encore... Pour l'annonce télé (premier post, à la naissance de Gaby), c'est facile, tu peux juste dire par un annonceur publique, après, le bouche à oreilles est plus rapide qu'on ne le pense...

Voilà, c'est tous ce que j'avais à faire remarquer en fait...

Ah ! Et heureusement que son nom change finalement, on a déjà un Gaby validé, Un gaby qui doit modifier sa fiche (mais qui ne reveint plus pour le moment), et un nouveaux Gaby... Hu hu !

Bienvenue à toi !

C'est bien, Trockenstadt commence à se peupler... ça fait plaisir !

Merci pour les bienvenus ça fait plaisir =)

Désolée pour la faute, une étourderie XD A vrai dire j'ai peiné pour faire la fiche (oui heu j'avais deux histoires en tête '^^) et bref je me suis emmêlé les pinceaux '^^
Mais c'est rectifié =)
Ah et pour la jumelle je vais essayer de faire assez vite, mais en ce moment je suis assez occupée donc je m'excuse d'avance du retard que je pourrai prendre

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